Ventriloquie

Ce que l’on connaît, aujourd’hui, de la ventriloquie s’arrête souvent à la télévision ou au cinéma. Ce qu’elle en a donné ou en donne à voir est réducteur. La ventriloquie serait un « don », un art ou une technique, c’est selon, dont l’histoire remonte bien avant l’an zéro de notre ère. Le religieux en faisait sienne par la bouche de quelques Oracles. Faire parler les morts ou les divinités, en user comme d’une science occulte, jusqu’au 17ème siècle le charlatanisme n’est pas loin de définir ce qu’est l’usage de la ventriloquie. Au 18ème des écrits s’opposent dans leurs tentatives d’explication de la ventriloque. Le 20ème siècle voit l’avènement de la ventriloquie comme objet de spectacle et de divertissement. Elle s’installe donc sur les scènes du monde entier à la fois riche de son histoire et victime de celle-ci. Certains continueront de la définir comme un don afin de la réserver à des initiés, d’autres la présenteront comme une technique ou un art.

C’est dans cette deuxième acception que la ventriloquie pourra se renouveler en s’offrant au public comme une technique de spectacle qui saura s’enrichir de toutes les autres.

C’est dans cette deuxième acception que se situe le travail de Philibert qui donne à sa recherche artistique ce qu’il lui faut de fraîcheur.